Appel à projets des trophées de la Fondation du Domicile
Édition 2023
La Fondation du Domicile construit son expertise sur les nouveaux rôles et usages du domicile. Avec ses partenaires, elle consolide une éthique du domicile afin d’en faire la boussole des programmes de politiques publiques qui engagent le domicile. Avec une double ambition : que le domicile puisse être un espace d’ouverture sur le monde et de participation à la société d’une part ; qu’il soit, d’autre part, respecté comme lieu intime de ses habitants, au sein duquel ils sont libres de décider pour eux-mêmes et légitimes à le faire. Cette exigence conduit à penser le domicile de la façon la plus large tant il se situe au carrefour des plus grands défis de notre société : démographique, sanitaire, environnemental, égalité femmes-hommes, immigration et intégration, cohésion démocratique et sociale.
Comprendre les nouveaux rôles du domicile et les attentes des citoyens en lien avec le domicile, en soutenant des programmes d’observation et d’expérimentation.
Identifier, accompagner et faire connaître les initiatives et les projets innovants qui se déploient au sein ou autour du domicile privé avec le souci du respect des habitants et de leur intimité, en réponse à des besoins identifiés, notamment à travers le programme des Trophées de la Fondation du Domicile.
Utiliser cette expertise pour sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité d’associer en amont les citoyens à la construction du domicile de demain, inventer de nouvelles méthodes de coopération citoyens/décideurs et valoriser la contribution des citoyens dans le processus de définition des politiques publiques du domicile.
Aussi c’est évidemment l’articulation entre l’engagement citoyen et les dispositifs, publics ou privés, qui permettent de rendre possibles – voire simples – les actions du quotidien, et de déployer et collectiviser leur impact, qui constitue aujourd’hui le nerf de la guerre. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’appel à projets 2023 de la Fondation du Domicile autour du Domicile, acteur de la transition écologique, avec l’ambition de récompenser des initiatives, des expérimentations, des projets innovants, qui peuvent être initiés par des citoyens ou par des acteurs économiques ou publics, et qui permettront in fine à la contribution du domicile à la transition écologique de changer de dimension.
L’enjeu est bien d’articuler l’échelle du domicile personnel et la notion de sobriété appliquée à l’ensemble de la société. L’appel à projet a par conséquent vocation à couvrir tous les champs d’action possible afférents à la thématique : alimentation, consommation énergétique, consommation numérique, diminution des déchets, mobilité, économie circulaire, construction, aménagement, récupération des eaux, recyclage… Et ce, à travers des dispositifs permettant la sensibilisation, la compréhension, et bien sûr l’action. La dimension d’innovation, technique, sociale, culturelle, doit ainsi être centrale dans la façon de concevoir la question de la sobriété à domicile.
Nous proposons aux porteurs de projets de s’inscrire dans l’un des quatre axes suivants :
Le domicile est le refuge en même temps que l’espace de liberté et d’autonomie de celui qui l’habite. Dans le cadre de notre réflexion, c’est bien le domicile au sens de l’« habiter » qui nous intéresse, entendu comme l’investissement du lieu de vie, un espace de construction identitaire, au sein duquel nous mettons nos valeurs et nos usages en résonance et en cohérence.
Pour mettre en œuvre le domicile écologique d’aujourd’hui et de demain, il faut penser et concevoir des logements, et des dispositifs au sein des logements, qui rendent possibles et simples les usages citoyens qui conditionnent la transition écologique, mais aussi penser la reconversion de l’existant et son adaptation à ces nouveaux usages, à travers des logiques de rationalisation, d’optimisation, de mutualisation, de récupération, d’adaptation…des ressources (eau, énergie, déchets etc.)
Le premier geste vital de tout individu est celui de se nourrir. Il concerne tout le monde, partout. C’est encore plus vrai à l’heure où c’est de plus en plus le restaurant qui s’invite dans notre domicile dans un mouvement d’ubérisation de l’offre de restauration. Les choix qui sous-tendent l’alimentation sont ainsi les premiers vecteurs de participation des sociétés à une consommation plus responsable, en termes de santé et de sobriété. Le choix des produits que l’on consomme, la manière dont on les cuisine, l’intérêt porté aux conditions dans lesquelles ils sont cultivés, élaborés et distribués, et à leur origine géographique sont bien sûr majeurs. Mais se nourrir, c’est aussi produire des déchets, et peut-être les recycler. Comment accompagner la nécessaire trajectoire d’adaptation de nos comportements alimentaires au sens large ?
Nos usages (numériques, alimentaires, de mobilité etc.) ont tous un impact sur notre environnement. Aujourd’hui la conscience de notre impact sur le vivant est de plus en plus prégnante. Pour accompagner et faire émerger de nouvelles pratiques et des comportements éclairés, la question du partage des connaissances et des compétences est essentielle. Des générations plus anciennes vers les plus jeunes, pour partager un bon sens parfois oublié, mais aussi à l’inverse, des jeunes, dont la conscience écologique est aiguisée, et parfois doublée d’éco-anxiété, vers leurs aînés. Les très jeunes enfants, dont l’éducation à l’écologie est souvent transmise par l’école, et même parfois au sein des modes d’accueil de la petite enfance, initient à leur tour leurs parents aux bonnes pratiques à la maison. L’adaptation des usages aux enjeux écologiques passe nécessairement par des logiques de transmission, entre pairs comme entre générations, dont les modalités s’inventent ou se mettent in fine en pratique au sein du domicile.
Le domicile s’inscrit dans un territoire, une rue, un quartier, une collectivité. Les logiques de mobilité qui permettent au domicile citoyen de se relier au monde qui l’entoure, aux services et équipements, au lieu de travail, sont décisives et l’engagement individuel ne peut jouer qu’un rôle secondaire dans cette dynamique. Ici le rôle des collectivités et des aménageurs du territoire est majeur pour permettre la transformations des usages et soutenir le dernier kilomètre de la sobriété.
Les projets « indirectement » rattachés aux axes de l’appel à projets seront examinés également.
Il s’adresse à un large potentiel d’acteurs :
Les projets multi-acteurs, associant plusieurs de ces différents secteurs, traitant plusieurs des axes de travail évoqués, ou dont le projet est à l’articulation de leurs disciplines et approches respectives, au service de la sobriété, sont également éligibles.
Le projet entre dans le domaine d’action de la Fondation du Domicile : inventer ensemble le domicile responsable et citoyen de demain.
Le projet est porté par un acteur à finalité sociale : association, organisme de l’économie sociale et solidaire, entreprise, société coopérative en activité, etc.
Le projet se déroule en France (en métropole ou dans les territoires d’Outre-Mer).
Chaque structure ne peut présenter qu’un seul projet.
Un lauréat précédent ne peut pas postuler à nouveau avant deux ans.
Avancement des projets
La Fondation prendra en considération tous les projets quel que soit leur stade de développement – depuis le projet en construction jusqu’au projet déjà largement engagé, ou même effectif et en réflexion sur sa capacité d’essaimage – quelle que soit leur temporalité, ponctuelle ou inscrite dans le temps long.
Modèle économique
Modalités d’échange entre le porteur de projet et la Fondation
La Fondation du Domicile ne se conçoit pas uniquement comme un financeur, mais plutôt comme un partenaire, avec le souhait que le porteur de projet devienne un interlocuteur privilégié et lui permette d’être informée du calendrier et des modalités de communication sur l’avancement du projet, y compris après l’attribution du Trophée.
Proposer une action qui permette de déployer et collectiviser son impact. Répondre à un besoin avéré.
Présenter un caractère innovant : apporter une réponse nouvelle à un besoin ou complémentaire à l’existant.
Intégrer une démarche participative, s’appuyer sur la contribution citoyenne des bénéficiaires.
Porter un engagement de viabilité économique.
Mettre en œuvre une démarche réflexive et évaluative au fil de l’eau pour améliorer le projet en continu, en tirer les enseignements pour d’autres porteurs de projets potentiels, et pour favoriser un éventuel essaimage.
Les lauréats recevront une subvention de 12 000 euros. Le jury est composé des membres du Conseil d’Administration et du Conseil d’Orientation Stratégique de la Fondation.
Les candidats s’engagent, à transmettre, le cas échéant, les précisions sur leur projet et les pièces complémentaires demandées par la Fondation du Domicile pour compléter le dossier de candidature ;
Les lauréats s’engagent à :